Si t’es un parent qui pète un câble quand ton enfant devient insupportable, ce n’est pas complètement de ta faute. C’est que ton cerveau a été mal câblé. En fait, ça dépend de comment tu as été accueillie quand ton cerveau était en développement.

Et oui, l’histoire se perpétue…Mais tu peux être celle qui la fait changer.

Quand un enfant pleure, crie, s’excite certains parents (et c’est une majorité) sentent l’énervement monter et à un moment donné le stress n’est plus contenable, alors ça sort en colère, en cri, en menace, en punition… bref, en réactions excessives. Et souvent ces parents le regrettent ensuite.

Mais chez d’autres parents, quand un enfant devient difficile, ce qui est activé dans leur cerveau c’est plutôt de l’empathie, cette reconnaissance que l’enfant a besoin de quelque chose. Qu’il est en manque. Comment ça se fait ?

Ça dépend de ta propre éducation !

Si quand tu as été enfant, quand t’étais fatiguée, stressée, en manque de câlin, d’écoute, de compréhension, tu n’as pas reçu cette écoute, l’empathie, la présence chaleureuse dont tu avais besoin, mais plutôt des remontrances, des reproches, des cris etc. tu ne pouvais pas te clamer. Ton cerveau d’enfant est resté dans le stress physiologique et il y a eu association entre état de besoin et décharge de stress.

A l’inverse, et pour faire simple, si tu as été entourée d’au moins un adulte présent, à l’écoute de tes besoins et prêt à les remplir, ton cerveau a associé état de besoin et empathie.

Mais ton cerveau peut encore être recâblé

Ton cerveau d’adulte peut encore être modifié, il est plastique et il peut se « muscler ». Pas quand tu es toi-même en stress. A ce moment-là, prends soin de toi. C’est toi qui a besoin d’auto-empathie, d’écoute de ce qui se passe en toi et que tu te donnes ce dont tu as besoin.

Quand toi tu es ok et que ton enfant est insupportable, quand il est très peu aimable, quand il pleure, quand il refuse, quand il commence à t’énerver, essaye de te souvenir qu’il a besoin !! Besoin de toi, d’amour, d’un câlin, d’écoute. Donne-lui ce que tu peux d’empathie et d’amour.

Ça te fera du bien à toi aussi.

Et tu commenceras à casser ce cercle vicieux.

Ton enfant pourra commencer à comprendre ce dont il a besoin dans ces moments-là. Comme ma fille qui me dit « Je veux un câlin tout de suite ou je te coupe en rondelles! » quand elle rage, quand elle en a marre, quand c’est tendu entre nous.

Ça me fait sourire, moi, parce qu’on a fait du chemin et qu’elle arrive aujourd’hui à me dire ce dont elle a besoin quand elle en a besoin! Pour moi, c’est magique et précieux. J’arrête tout et ce câlin je le lui donne avec reconnaissance et tendresse!

Ça n’a pas toujours été comme ça …:-) Mais si j’y suis arrivée, tu peux aussi! Essaye et laisse-moi un commentaire.

Texte: Laure Steiner Convers de Papoose.ch